16 octobre 2025
Le Cégep de Victoriaville et le Centre de services scolaire des Bois-Francs (CSSBF) souhaitent que le dossier du transport collectif régional et de la mobilité durable soit un enjeu prioritaire des élections municipales. Les deux organisations lancent d’ailleurs, ensemble, un appel à l’action aux gens réélus par acclamation ou faisant campagne pour former les futurs conseils municipaux des MRC d’Arthabaska et de L’Érable.
Plusieurs milliers d’élèves et d’employés de la région fréquentent chaque jour le Cégep et les divers établissements du CSSBF. Les limites actuelles de l’offre de transport collectif se font sentir particulièrement dans le secteur institutionnel de Victoriaville et dans les municipalités avoisinantes.
« Nous sommes rendus à un point où l’enjeu de stationnement et de circulation dans le quadrilatère institutionnel de Victoriaville devient critique. Si nous voulons continuer à rendre la formation accessible, il faut s’attaquer collectivement à la question du transport », souligne Denis Deschamps, directeur général du Cégep de Victoriaville.
« La formation professionnelle, qui accueille environ 900 élèves par année, est directement concernée par l’enjeu de stationnement », indique le directeur général du CSSBF, Frédéric Gagnon. Pour sa part, la formation générale aux adultes compte près de 1 800 élèves, dont plus de 1 300 à Victoriaville. Sans transport scolaire, plusieurs d’entre eux doivent souvent se débrouiller seuls, et une grande proportion n’a pas de voiture ni de permis de conduire. Le service de Taxibus est largement utilisé, mais la demande dépasse parfois la capacité actuelle. « Une meilleure desserte en transport collectif serait assurément un levier concret soutenir la persévérance de nos élèves de ces deux secteurs », poursuit M. Gagnon.
Le Cégep de Victoriaville, qui regroupe près de 2 500 élèves et 550 membres du personnel, partage le même constat. L’établissement, en pleine croissance, attire une clientèle étudiante provenant majoritairement des MRC d’Arthabaska et de L’Érable. L’accessibilité à la formation collégiale passe à la fois par le développement de nouveaux programmes d’études et par une amélioration du transport collectif régional. Le Cégep poursuit avec succès ses efforts pour diversifier et accroître son offre de formation afin de répondre aux besoins du milieu et à la croissance démographique observée dans la région. Toutefois, pour que ces initiatives se traduisent par une meilleure accessibilité aux études, la collaboration des transporteurs et des élues et élus municipaux est essentielle afin de renforcer la desserte en transport collectif entre et sur les territoires des deux MRC.
« Nos étudiantes et étudiants, nos membres du personnel et les travailleuses et travailleurs de la région ne se soucient pas des limites territoriales entre les MRC. Ils veulent simplement se déplacer efficacement entre les lieux d’étude, de travail et de services », ajoute Denis Deschamps.
Un appel à la mobilisation régionale
Les deux institutions souhaitent collaborer avec les MRC d’Arthabaska et de L’Érable, les municipalités, les transporteurs et les associations étudiantes afin de bâtir un système intégré de transport collectif, stable et facile d’utilisation.
Un tel projet profiterait non seulement à la communauté étudiante, mais aussi à l’ensemble de la population : travailleuses et travailleurs, personnes en situation de handicap, citoyennes et citoyens à plus faible revenu, ou encore les personnes ayant besoin de se rendre vers des services essentiels comme les CLSC ou l’Hôtel-Dieu d’Arthabaska.
« Nous lançons un appel clair à la classe politique municipale : faisons du transport collectif une priorité régionale. Ensemble, nous pouvons mettre en place des solutions durables, accessibles et bénéfiques pour toute la communauté », concluent le Cégep de Victoriaville et le CSSBF, qui réaffirment leur volonté d’être des partenaires actifs dans la recherche de solutions concrètes.
Frédéric Gagnon directeur général du CSSBF et Denis Deschamps directeur général du Cégep